• MORLAIX ET LES COMMUNES VOISINES : des champs à la ville…

       Ca y est, le maïs est coupé, on voit à nouveau la terre des champs, bien nue, bien tassée par des engins agricoles de plusieurs dizaines de tonnes, toute prête à laisser dégouliner l’eau de pluie vers Morlaix…

       Et, quand on quitte les champs pour aborder les bourgs ou la ville, que voit-on ? De nouveaux lotissements, avec leurs routes déjà bitumées, ou en voie de l’être, comme en haut de la rue Guy Le Normand.

       Alors, puisque Morlaix-Communauté va prendre en charge les PLU (Plans Locaux d’Urbanisme) pour nos 28 communes, et que cette intercommunalité pourrait aussi intervenir davantage sur les pratiques agricoles, deux suggestions :

    D’abord, arrêtons la destruction de terres agricoles pour construire des lotissements de plus en plus éloignés du centre des bourgs, et donnons la priorité absolue à la rénovation et à la construction de logements au centre- ville de Morlaix, et dans tous les centre-bourgs, au plus près des écoles et des commerces.

    Ensuite, favorisons par tous les moyens possibles les agriculteurs qui accepteront de se reconvertir vers un élevage à l’herbe et au foin : ça produit moins, mais de meilleure qualité, sans endettement excessif, et donc sans destruction périodique de bâtiments publics ou privés à Morlaix ou Saint-Martin des Champs. On peut vivre convenablement en pratiquant l’agriculture bio !

       Bien sûr, et heureusement, les inondations majeures n’arrivent pas tous les hivers, mais il est plus que temps d’agir pour en réduire le risque et l’ampleur !

       Nous n’aurons peut-être pas d’inondation cet hiver. Par contre, l’engorgement automobile du centre-ville, lui, est quotidien.

       Que nous proposent à ce sujet Madame Le Brun et son équipe, et Monsieur Fichet et son équipe ?

    Des parkings en périphérie de la ville, et des bus électriques « Bolloré » toutes les 15 ou 20 minutes pour rejoindre le centre-ville. Cette proposition est avancée –comme d’habitude- sans la moindre consultation des citoyens. Cette proposition n’est pas la bonne, pour plusieurs raisons :

    - Les parkings sont déjà saturés, ou presque, en périphérie du centre, en particulier au Pouliet.

    - Les habitants des communes périphériques continueront à vouloir garer leur voiture le plus près possible du centre. Croit-on vraiment qu’ils attendront 10 minutes ou un quart d’heure place Puyo qu’un bus arrive, électrique ou pas, gratuit ou pas ? Il ne faut pas confondre Morlaix avec les grandes agglomérations où, depuis des parkings périphériques très éloignés du centre, on est sûr de trouver un tram ou un métro dans un délai qui ne dépasse jamais 2 à 5 minutes.

       Alors, que proposons-nous ?

    - D’abord, une douzaine de lignes de transport collectif depuis les principales communes périphériques, en trajets les plus direct possibles, arrivant aux entrées du centre-ville (Place Traoulen, rond-point Charles de Gaulle…), assurées par des véhicules de vingt à trente places, en majorité assises, avec une fréquence élevée (par exemple, toutes les heures en moyenne lors de la mise en service, et davantage ensuite), à des tarifs modestes et liés à la distance.

    - Ensuite, des navettes électriques gratuites à très haute fréquence (5 à 10 minutes maximum) entre les points d’arrivée de ces lignes régulières, pour desservir tout le centre-ville. On pourrait y ajouter des vélos en libre-service.

       Ainsi, en sortant d’un petit car à l’entrée du centre-ville, chaque personne aurait le choix : marche à pied, vélo, navette électrique gratuite.

       Ainsi donc, non seulement on rendrait vivable le centre- ville, mais on brûlerait beaucoup moins d’essence et de gazole (car les habitants des 26 communes périphériques comptent pour les deux tiers dans la population de Morlaix-Communauté !), on améliorerait le pouvoir d’achat de beaucoup de ménages en leur permettant de se passer autant que possible de l’automobile, qui est un gouffre financier, et on rendrait toutes les routes plus sûres –en particulier pour les cyclistes- en réduisant la circulation.

       Enfin, soyons conscients que 40 000 personnes habitent à moins d’un kilomètre de la voie ferrée Roscoff-Morlaix : il est donc évident qu’il faut la rénover ! Coûte que coûte ! C’est au moins aussi important que le « haut débit » en fibre optique !

     

                    Hervé Penven, Plourin lès Morlaix, 28 octobre 2015.

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