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    Ou comment l’état d’urgence, validé par l’Assemblée et le Sénat, permet la répression et l’intimidation envers toute velléité d’exercer notre liberté d’expression.

    Etat d’urgence contre les Citoyens défenseurs du climat

    La Presse "officielle", radios, télés et journaux, nous a abreuvé de commentaires nous expliquant que les "forces de l'ordre" ont du intervenir contre les groupes de "provocateurs" qui étaient "venus pour en découdre", sans oublier de rappeler que l'appel à ce rassemblement s'était fait en dépit de l'interdiction de manifester.

    « Ce sont de petits groupes violents qui s'en sont pris aux forces de l'ordre avec des projectiles » a indiqué dimanche le préfet de police Michel Cadot.

    "petits groupes! Alors quid de ces 341 interpellations?

    « Aucun amalgame ne saurait être fait entre des manifestants de bonne foi et ces groupes qui n'ont toujours eu qu'un seul dessein : profiter de rassemblements responsables et légitimes pour commettre des violences inacceptables », a affirmé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

    Témoignages et images:

    « Cette situation énerve tout le monde. Je suis choqué que l'état d'urgence soit utilisé contre des militants », expliquait Mathieu, 43 ans, ingénieur dans une ONG, arguant de la nécessité d'une « pression citoyenne pour qu'il y ait un accord qui ne soit pas en deçà des besoins ». Présent sur la place, Julien Bayou, porte-parole d'EELV, a dit être « là pour surveiller et témoigner s'il y a des provocations », notamment de la police. « Ils sont 80 énervés, cagoulés, habillés en noir.

    Etat d’urgence contre les Citoyens défenseurs du climat

     

    Vers midi nous nous sommes retrouvés place de la République dans une atmosphère bon enfant, les gens mangeaient, discutaient, chantaient et dansaient. Assez rapidement les CRS ont bloqué toutes les rues adjacentes à la place de la République, je dis bien toutes les rues avant de bloquer les entrées de métro. Nous avons décidé de faire une marche sur la place en tournant en rond en scandant des slogans, la manifestation interdite s'étant transformée en manifestation "obligatoire". Au bout d’un moment nous avons essayé de nous engouffrer dans une rue, les CRS ont gazés ceux qui étaient devant deux fois. Nous avons repris notre petite marche autour de la place sans possibilité de sortir, les CRS ont donc commencé à envoyer des grenades lacrymogène dans la foule ce qui a provoqué des envois de projectiles de la part des manifestants. Quelques centaines de manifestants ont réussi à sortir de la place dont moi. Les autres ont été pris en tenaille par les CRS qui avaient bloqué la place. Avec les manifestants qui ont réussi à sortir nous avons entamé une marche dans les rues de Paris avant de nous faire rattraper par les CRS 10 minutes plus tard. Nous sommes partis dans une rue avoisinante avec des amis. Entre temps ceux qui étaient place de la République ont continué à être coincé sur la place et à se faire gazer, matraquer et arrêter, les cars étaient de toute façon prêt bien avant le début du rassemblement pour embarquer le plus de monde possible en garde à vue.

    Etat d’urgence contre les Citoyens défenseurs du climat

    Il n’était donc pas questions de groupuscules d’extrême gauche ou de black blocs mais bien de manifestants coincés sur la place de la République sans possibilité de sortir et se prenant des gaz lacrymogènes. On essaie de faire pleurer dans les chaumières en parlant du mémorial de la place de la République saccagé,

    Qui a protégé

    Qui a protégé?

     

    Qui a saccagé?Qui a saccagé?

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Qui a saccagé? Les réponses sont dans les photos (non truquées)

     

    C’est faux, certains manifestants ont en effet pris des petites bougies pour les lancer (qui nous dit qu'ils n'étaient pas de la police?), mais ce n’est rien comparé à la manière dont l’État salit la mémoire de ceux qui ont perdu la vie dans les attentats parce qu’ils ont été incapables de protéger la population et parce qu’aujourd’hui ils profitent de l’État d’urgence pour bafouer les droits de l'homme, traiter les militants écologistes comme de véritables terroristes et nous empêcher d'exercer notre droit de manifester en marge d'une conférence où les décisions prises auront d'importantes conséquences sur l'avenir de notre planète et de nos vies. (extraits de témoignages collectés sur Internet).

    Pour finir, quelques vidéos :

    https://vimeo.com/147270176?from=outro-embed

    https://vimeo.com/147303009

    https://vimeo.com/147267519

     

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  • Appel unitaire à rester solidaires, à lutter contre toute forme de racisme et à la défense des libertés

     

    Ceux qui, au nom de Daech, ont fait subir à Paris et à Saint-Denis un moment d’inhumanité absolue ne nous feront pas céder. Rien ne peut justifier ces assassinats, ici ou ailleurs. Chacune des victimes vit en nous parce que nous appartenons à la même humanité. Notre solidarité à leur égard et à l’égard de leurs familles est totale. Ce crime est immense mais c’est en continuant à vivre librement et fraternellement que notre réponse sera à la hauteur.

     

    Nous ne sommes pas naïfs : nous savons que ces actes de terrorisme appellent des réponses à la mesure du danger qu’ils représentent. Comme nous savons que le rôle des forces de l’ordre et de la justice est essentiel pour protéger nos libertés. Mais cela ne doit pas nous empêcher de réfléchir aux réponses que notre société doit apporter à ces actes et à celles déjà mises en œuvre.

     

    C’est la démocratie qui est mise à mal quand le Parlement est appelé à délibérer d’un jour à l’autre, sous la pression de l’émotion et les assauts de démagogie de responsables politiques qui cultivent la peur.

     

    Après la prorogation de l’état d’urgence et l’extension des pouvoirs de police, d’autres mesures sont encore annoncées par le président de la République.

     

    Il nous paraît essentiel de rappeler que rien ne doit nous faire sortir de l’Etat de droit et nous priver de nos libertés. L’état d’urgence ne peut devenir un état permanent et les conditions de sa mise en œuvre ne sauraient entraver la démocratie sociale, l’exercice de la citoyenneté et le débat public.

     

    Depuis 1986, les lois accordant plus de pouvoirs aux forces de l’ordre, organisant une justice d’exception et restreignant nos libertés, au prétexte de lutter contre le terrorisme, s’empilent. L’adoption d’autres dispositifs législatifs, y compris d’ordre constitutionnel, exige de poser la question de leur efficacité et de l’atteinte supplémentaire aux libertés qu’ils constituent. Avant de modifier la loi et de conférer à l’Etat des pouvoirs accrus, il faut que celui-ci s’interroge sur ce qui n’a pas permis d’éviter une telle abomination. La réponse des autorités se veut martiale, elle n’est pas une assurance de sécurité et ne garantit en rien le respect de nos libertés.

     

    Vouloir priver de leur nationalité jusqu’aux personnes nées françaises, c’est délivrer une nouvelle fois le message d’une France divisée. Le silence du président de la République, lors de la réunion du Parlement, sur l’indispensable engagement de l’Etat en faveur de l’égalité des droits, de la justice sociale, sur le développement des services publics, contre toutes les discriminations et contre toutes les manifestations de racisme accroît dramatiquement le sentiment d’exclusion que vit toute une partie de notre peuple. Il donne ainsi un peu plus corps à la stigmatisation croissante qui s’exerce mettant en péril notre volonté de vivre ensemble.

     

    Nous voulons que ces dramatiques événements soient, au contraire, l’occasion de construire un autre chemin que celui qui nous est proposé. Un chemin qui refuse de désigner des boucs émissaires et qui refuse que la France soit en guerre contre elle-même. Un chemin qui donne à la paix et à l’égalité des droits toute leur place et qui s’engage en faveur d’une France solidaire, ouverte à l’autre, accueillante, libre et fraternelle.

     

    Pour nos libertés, pour une société où la fraternité a toute sa place, nous ne céderons pas à la peur dans laquelle veulent nous faire vivre ceux et celles qui font de la mort leur raison de vivre.

     

    Nous appelons les femmes et les hommes de ce pays à rester solidaires et à lutter contre toute forme de racisme. Nous appelons aussi à la défense des libertés car nous ferons prévaloir en toutes circonstances notre liberté d’information, d’expression, de manifestation et de réunion. Nos organisations construiront, partout en France, ces lieux qui nous permettront de débattre et nous exercerons une vigilance permanente afin que nos droits et libertés soient préservés et que nul ne soit victime de discriminations.

     

     

     

    Premiers signataires :

     

    AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda), Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association des Marocains en France (AMF), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip), Association française des juristes démocrates (AFJD), Association France Palestine solidarité (AFPS), Association Grèce France Résistance, Association interculturelle de production, de documentation et de diffusion audiovisuelles (AIDDA), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM), Associations démocratiques des Tunisiens en France (ADTF), Attac, Cadac, Cedetim, Confédération générale du travail (CGT), Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif 3C, Collectif des 39, Collectif des féministes pour l’égalité (CFPE), Comité pour le développement et le patrimoine (CDP), centre de recherche et d’information pour le développement (Crid), Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Commission islam et laïcité, Confédération syndicale des familles (CSF), Collectif des musulmans de France (CMF), Coordination des collectifs AC !, Droit au logement (Dal), Droit solidarité, Droits devant !!, Emmaüs France, Emmaüs International, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Filles et fils de la République (FFR), Fondation Copernic, Fédération syndicale unitaire (FSU), Genepi, Ipam, La Cimade, La Quadrature du Net, Le Mouvement de la paix, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Le Gisti, Les Amoureux au ban public, Les Céméa, Maison des potes, Mamans toutes égales (MTE), Médecins du monde, Mrap, OIP – section française, Organisation de femmes égalité, Planning familial, Réseau d’alerte et d’intervention pour les droits (RaidH), Réseau éducation sans frontières (RESF), Réseau euromaghrébin culture et citoyenneté (REMCC), Réseau Euromed France (REF), SNPES-PJJ/FSU, Snuclias-FSU, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat national des journalistes (SNJ), SNJ-CGT, Unef, Union des travailleurs immigrés tunisiens (Utit), Union juive française pour la paix (UJFP), Union nationale lycéenne (UNL), Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale Solidaires

     

     

     

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  •    Ca y est, le maïs est coupé, on voit à nouveau la terre des champs, bien nue, bien tassée par des engins agricoles de plusieurs dizaines de tonnes, toute prête à laisser dégouliner l’eau de pluie vers Morlaix…

       Et, quand on quitte les champs pour aborder les bourgs ou la ville, que voit-on ? De nouveaux lotissements, avec leurs routes déjà bitumées, ou en voie de l’être, comme en haut de la rue Guy Le Normand.

       Alors, puisque Morlaix-Communauté va prendre en charge les PLU (Plans Locaux d’Urbanisme) pour nos 28 communes, et que cette intercommunalité pourrait aussi intervenir davantage sur les pratiques agricoles, deux suggestions :

    D’abord, arrêtons la destruction de terres agricoles pour construire des lotissements de plus en plus éloignés du centre des bourgs, et donnons la priorité absolue à la rénovation et à la construction de logements au centre- ville de Morlaix, et dans tous les centre-bourgs, au plus près des écoles et des commerces.

    Ensuite, favorisons par tous les moyens possibles les agriculteurs qui accepteront de se reconvertir vers un élevage à l’herbe et au foin : ça produit moins, mais de meilleure qualité, sans endettement excessif, et donc sans destruction périodique de bâtiments publics ou privés à Morlaix ou Saint-Martin des Champs. On peut vivre convenablement en pratiquant l’agriculture bio !

       Bien sûr, et heureusement, les inondations majeures n’arrivent pas tous les hivers, mais il est plus que temps d’agir pour en réduire le risque et l’ampleur !

       Nous n’aurons peut-être pas d’inondation cet hiver. Par contre, l’engorgement automobile du centre-ville, lui, est quotidien.

       Que nous proposent à ce sujet Madame Le Brun et son équipe, et Monsieur Fichet et son équipe ?

    Des parkings en périphérie de la ville, et des bus électriques « Bolloré » toutes les 15 ou 20 minutes pour rejoindre le centre-ville. Cette proposition est avancée –comme d’habitude- sans la moindre consultation des citoyens. Cette proposition n’est pas la bonne, pour plusieurs raisons :

    - Les parkings sont déjà saturés, ou presque, en périphérie du centre, en particulier au Pouliet.

    - Les habitants des communes périphériques continueront à vouloir garer leur voiture le plus près possible du centre. Croit-on vraiment qu’ils attendront 10 minutes ou un quart d’heure place Puyo qu’un bus arrive, électrique ou pas, gratuit ou pas ? Il ne faut pas confondre Morlaix avec les grandes agglomérations où, depuis des parkings périphériques très éloignés du centre, on est sûr de trouver un tram ou un métro dans un délai qui ne dépasse jamais 2 à 5 minutes.

       Alors, que proposons-nous ?

    - D’abord, une douzaine de lignes de transport collectif depuis les principales communes périphériques, en trajets les plus direct possibles, arrivant aux entrées du centre-ville (Place Traoulen, rond-point Charles de Gaulle…), assurées par des véhicules de vingt à trente places, en majorité assises, avec une fréquence élevée (par exemple, toutes les heures en moyenne lors de la mise en service, et davantage ensuite), à des tarifs modestes et liés à la distance.

    - Ensuite, des navettes électriques gratuites à très haute fréquence (5 à 10 minutes maximum) entre les points d’arrivée de ces lignes régulières, pour desservir tout le centre-ville. On pourrait y ajouter des vélos en libre-service.

       Ainsi, en sortant d’un petit car à l’entrée du centre-ville, chaque personne aurait le choix : marche à pied, vélo, navette électrique gratuite.

       Ainsi donc, non seulement on rendrait vivable le centre- ville, mais on brûlerait beaucoup moins d’essence et de gazole (car les habitants des 26 communes périphériques comptent pour les deux tiers dans la population de Morlaix-Communauté !), on améliorerait le pouvoir d’achat de beaucoup de ménages en leur permettant de se passer autant que possible de l’automobile, qui est un gouffre financier, et on rendrait toutes les routes plus sûres –en particulier pour les cyclistes- en réduisant la circulation.

       Enfin, soyons conscients que 40 000 personnes habitent à moins d’un kilomètre de la voie ferrée Roscoff-Morlaix : il est donc évident qu’il faut la rénover ! Coûte que coûte ! C’est au moins aussi important que le « haut débit » en fibre optique !

     

                    Hervé Penven, Plourin lès Morlaix, 28 octobre 2015.

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  • cliquez sur l'image pour l'agrandir Le n°7 du Journal du Front de Gauche est disponible

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