• Vu des Etats-Unis. Pourquoi les réfugiés ne veulent pas rester en France

    Délogés par la police, des migrants quittent un campement de fortune à la gare d’Austerlitz,à Paris, le 17 septembre 2015.
      PHOTO AFP / FLORIAN DAVID

     

    Les réfugiés accueillis en France ne veulent généralement pas y rester. The New York Times tente de comprendre pourquoi la patrie des droits de l’homme attire si peu.

    “La peur, les réactions tardives de bienvenue et le refus de les accompagner ont marqué la gestion de la crise des migrants en France, que l’extrême droite française compare aux invasions barbares du IVe siècle”, écrit The New York Times dans un article qui analyse le discours qui règne en France.

    “Mais au milieu de ces mises en garde apocalyptiques, un fait blessant a été largement passé sous silence par les dirigeants français : les réfugiés votent avec leurs pieds et ils ne choisissent pas la France.”
     


    “La fierté nationale peine à le reconnaître. Mais les dizaines de milliers de Syriens et d’Irakiens affluent vers l’Allemagne, alors qu’en comparaison une poignée d’entre eux tentent leur chance ici”, note le quotidien américain.

     

    Aucune invasion

    L’annonce par François Hollande de l’accueil de 24 000 réfugiés dans les deux années à venir – s’alignant ainsi sur les positions européennes et, surtout, allemande – n’a pas profondément modifié l’image du pays. 

     “Le relatif manque d’empressement de la France n’a pas émoussé la méfiance, ni la diffusion de la peur de l’immigration qui nourrit le soutien à l’extrême droite. Même si tous les experts, les analystes et autres spécialistes rejettent cette lecture de la situation : il n’y a aucune invasion de la sorte en France, et il n’y en aura pas”, explique The New York Times qui a rencontré le directeur de l’Ofpra, Pascal Brice. 
     


     “La première réaction des réfugiés a été la surprise” quand la France a fait un pas vers eux, note celui-ci. “Ils ne s’attendaient pas à trouver ici un autre pays” offrant de l’aide.

     

    “La surprise était pourtant infondée”, tempère The New York Times, qui souligne que la France n’a rien fait pour se montrer accueillante. Sans parler de sa situation socio-économique : “avec son chômage endémique et sa rhétorique politique incendiaire sur les réfugiés et la fermeture des frontières, la France n’a pas vraiment déroulé le tapis rouge”, explique le quotidien qui reprend les analyses d’un expert qu’il a interrogé.
     


    “Il n’y a pas vraiment d’équivalent français à cette image maternante de la chancelière Angela Merkel offrant du secours. Cette absence n’est évidemment pas passée inaperçue auprès des réfugiés, et peu d’entre eux ont déposé une demande d’asile ici. Sans parler de ces messages plus neutres, qui émanent de France. Des maires à qui le ministre de l’Intérieur avait demandé de recevoir des réfugiés ont refusé de répondre à sa demande.”  

    Publié le 18/09/2015 http://www.courrierinternational.com/notule-source/courrier-international http://www.courrierinternational.com/notule-source/courrier-international

     

    Courrier international

    « Migrant.e.s : une seule solution, la liberté de circulationConseil Municipal de Morlaix du lundi 28 septembre: question orale des élus du front de gauche et d'élus Coopérative Citoyenne sur l'accueil des réfugiés à Morlaix »
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    Tags Tags : , , , ,